

L’embolisation des artères prostatiques est un traitement innovant mini-invasif (sans cicatrice) guidé par l’imagerie et pratiqué par le radiologue interventionnel.
Le principe d’une embolisation de prostate est d’occlure les petits vaisseaux alimentant l’adénome de prostate, grâce à l’injection de micro-particules au travers d’un cathéter positionné dans les artères prostatiques. L’embolisation entraîne alors une réduction de l’afflux sanguin dans l’adénome et donc une diminution de sa taille.
Le traitement d’embolisation se distingue ainsi des techniques chirurgicales classiques par l’absence de passage par les voies uro-génitales (urètre) ou d’incision.
Il s’agit d’un traitement efficace sur les symptômes urinaires liés à l’hypertrophie bénigne (adénome) prostatique, avec un très faible taux de complications.
Les fonctions sexuelles (érection et éjaculation) sont préservées après l’embolisation. Elle n’entraîne pas non plus d’incontinence.
Questions fréquemment posées
L’adénome de la prostate entraîne une augmentation bénigne (non cancéreuse) du volume de la prostate, c’est pourquoi cette pathologie est aussi dénommée « hypertrophie bénigne prostatique ».
En gênant l’écoulement de l’urine par compression de l’urètre en aval de la vessie, l’adénome prostatique peut être responsable de symptômes urinaires pouvant retentir sur la qualité de vie (difficultés pour uriner, sensations de vidange incomplète, envies fréquentes d’uriner, impériosités, nombreux levés nocturnes). Parfois la vessie ne parvient plus à évacuer les urines, on parle alors de rétention urinaire. À plus long terme, l’adénome de prostate pourra être responsable d’infections urinaires (prostatite) voire d’insuffisance rénale.
L’adénome de prostate est une pathologie fréquente, se majorant avec l’âge. Une symptomatologie urinaire gênante (nécessitant un traitement) liée à l’adénome de prostate est présente chez environ 25% des hommes à partir de 50 ans et 50% des hommes à partir de 75 ans.
Une embolisation des artères prostatiques peut être indiquée chez les patients présentant:
- Un adénome(ou hypertrophie bénigne) de prostate
- Et des symptômes du bas appareil urinaire gênants, modérés à sévères (intensité des symptômes pouvant être évaluée par le questionnaire IPSS)
- Avec échec du traitement médicamenteux de l’adénome de prostate (si inefficace, ou mauvaise tolérance, ou refus du traitement médicamenteux)
- Et ne souhaitant ou ne pouvant pas avoir de traitement chirurgical dans un premier temps (refus ou contre-indication de la chirurgie, patient souhaitant une conservation de la fonction éjaculatoire…)
L’embolisation est aussi indiquée chez les patients présentant une rétention urinaire avec échec de sevrage de la sonde vésicale (lorsque la rétention est liée à un adénome avec préservation de la fonction vésicale).
C’est lors d’une consultation que le médecin radiologue interventionnel déterminera si l’embolisation prostatique peut-être proposée dans votre situation. Des examens complémentaires pourront également être prescrits lors de cette consultation afin de préparer l’intervention (analyses sanguine et d’urine, bilan radiologique). Le radiologue interventionnel formé à la technique d’embolisation travaille en étroite collaboration avec son confrère urologue pour s’assurer de procurer à chaque patient le traitement le plus adapté à sa maladie.
L’embolisation des artères prostatiques se déroule en ambulatoire (hospitalisation de jour).
Elle est pratiquée sous anesthésie locale ou légère sédation, et dure en moyenne 1h30 à 2 heures.
Le médecin radiologue ponctionne une artère de l’aine (voie fémorale) ou du poignet (voie radiale) à l’aide d’une petite aiguille, ce qui permettra l’introduction d’un cathéter (tube fin) jusqu’aux artères irriguant la prostate. Ces artères sont rendues visibles par l’injection d’un produit de contraste, pouvant être visualisé par rayons X en temps réel pendant l’intervention.
Quand le cathéter est en bonne position, de très petites particules (microsphères) sont injectées jusqu’à ce que le flux sanguin s’arrête.
Lorsque l’embolisation est terminée, le point de ponction est recouvert par un petit pansement (pas de point de suture), vous serez surveillé attentivement par le personnel soignant (pendant environ 3 heures). L’équipe médicale dont le radiologue fait partie jugera du moment où vous pourrez sortir de l’hôpital.
Le retour à une activité normale est rapide, la reprise professionnelle est envisageable dans les jours suivants l’intervention.
L’efficacité de l’embolisation prostatique sera évaluée par le médecin radiologue interventionnel lors d’une consultation à distance de l’intervention.
Un suivi urologique standard reste également recommandé, notamment pour le dépistage du cancer de la prostate..
Dans plus de 90% des cas, il sera possible pour le radiologue de réaliser une embolisation techniquement satisfaisante (pour de rares situations d’artères tortueuses il ne sera pas possible pour le radiologue interventionnel d’atteindre les artères prostatiques).
L’embolisation des artères prostatiques a prouvé scientifiquement son efficacité (études prospectives randomisées): près de 80% des patients auront dès les premières semaines une diminution nette des symptômes urinaires liés à l’adénome de prostate avec une amélioration de la qualité de vie et ces patients pourront arrêter la prise médicamenteuse en évitant ainsi leurs effets indésirables (baisse de la libido, troubles de l’érection…).
Les études scientifiques montrent un maintien de l’amélioration des symptômes urinaires chez environ 80% des patients 10 ans après l’intervention. Pour les patients ayant bénéficié d’une embolisation prostatique et présentant une récidive des symptômes, une nouvelle embolisation est tout à fait possible, sans augmentation du risque de complication. SI le patient le souhaite, une chirurgie classique reste également possible après embolisation prostatique.
Des symptômes post-embolisation transitoires et sans gravité (douleurs modérées, envies fréquentes d’uriner, hématurie) peuvent survenir dans les jours suivant l’intervention, ils correspondent aux phénomènes inflammatoires normaux liés au traitement.
Après plus de 10 ans de recul, l’embolisation des artères prostatiques est maintenant une intervention bien codifiée, qui doit être pratiquée par un radiologue interventionnel expert. Comme dans toute intervention médicale certaines complications peuvent survenir. Le risque de complications significatives est faible, il s’agit essentiellement de complications mineures qui restent rares (moins de 5%) et dont les effets sont transitoires :
- Hématome au point de ponction
- Infection urinaire (traitée par antibiotiques)
- Rétention urinaire (traitée par mise en place transitoire d’une sonde urinaire)
- Embolisation d’artères à destinée d’autres organes que la prostate, pouvant être responsables d’ulcérations transitoires (vessie, gland, rectum).
Même si les complications sont rares, il est important de comprendre qu’un des objectifs de la consultation pré-embolisation est de permettre à votre radiologue interventionnel de mettre en balance les bénéfices attendus de l’intervention sur vos symptômes et votre qualité de vie, avec le risque inhérent à l’intervention.

Pourquoi choisir la radiologie interventionnelle pour la prostate ?
- Précision accrue grâce à l’imagerie en temps réel.
- Moins invasive, réduisant les douleurs postopératoires et les risques de complications.
- Rapidité de récupération, permettant un retour à une vie normale en quelques jours.
- Efficacité prouvée pour soulager les symptômes de l’HBP et traiter certaines pathologies prostatiques.


Où se faire traiter ?
Le Centre de Radiologie Lyon Mermoz est un établissement de référence pour le traitement de l’adénome de la prostate par radiologie interventionnelle. Situé au sein de l’Hôpital Privé Jean Mermoz, notre centre dispose d’un plateau technique de pointe et d’une équipe de radiologues interventionnels expérimentés.

